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Des pastilles orange indiquent aux visiteurs l'histoire et les techniques utilisées dans la confection des créations en vente.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAMBERT GAGNÉ-COULOMBE
Radio-CanadaPublié le 23 septembre à 15 h 39 HAEPartager l’article
La boutique Atikuss, à Uashat, est devenue mercredi le premier économusée autochtone au Canada. Franchir sa porte d'entrée, c'est accepter de se faire transporter ailleurs, de suivre les pas du caribou.
Du plafond descendent des effluves de forêt boréale et le bruit des teueikanat, ces tambours traditionnels innus.
En rentrant, on fait une immersion tout de suite dans la musique autochtone. Il y a une odeur qui rappelle le sentiment d’être dans la tente l’hiver, couché sur du sapinage, avec un feu de foyer, l’amour des parents.
Une citation deJosée Leblanc, propriétaire d’Atikuss

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Josée Leblanc souhaite que sa boutique économusée devienne un attrait touristique d'importance dans la région.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAMBERT GAGNÉ-COULOMBE
Perpétuer les connaissances ancestrales
Avec sa boutique, Josée Leblanc sauvegarde l'expertise d'une dizaine d'artisanes innues. Mocassins, fourrures, breloques tapissent les murs du magasin. Depuis mercredi, des pastilles et des encadrés orange s'ajoutent au décor.
C'est ce jour-là que la boutique est officiellement devenue le premier économusée autochtone au Canada. Le travail des artisanes est désormais enrichi par la présence d'explications historiques, afin de placer les objets dans leur contexte culturel.

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Atikuss a pour mission de faire rayonner le savoir et les techniques artisanales innues.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAMBERT GAGNÉ-COULOMBE
Pour ce faire, Josée Leblanc a collaboré avec des ethnologues et des historiens. Les explications sont offertes en français, en anglais et en innu, mais d'autres langues devraient s'ajouter bientôt.
La Société du réseau Économusée attribue la certification aux organismes qui préservent, perpétuent ou promeuvent les connaissances transmises de génération en génération. Atikuss rejoint ainsi une liste de plus d’une centaine d’artisans au Canada, en Europe et en Haïti.
On rend hommage. On parle du tannage, comment les mocassins étaient confectionnés, des animaux totem, explique Josée Leblanc. Par exemple, les visiteurs de passage à Atikuss en apprendront davantage sur les techniques de perlage et de décoration des bottes.

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L'ambiance immersive de la boutique Atikuss a tout pour charmer les visiteurs, selon Josée Leblanc.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAMBERT GAGNÉ-COULOMBE
Un attrait touristique
Josée Leblanc souhaite que sa boutique devienne une destination touristique incontournable à Sept-Îles.
Ça va devenir un lieu super important, tout le monde va s'approprier ce lieu-là. Pas juste la communauté, mais la région au complet. C'est un bijou qu'on a fait pour la région.
Une citation deJosée Leblanc, propriétaire d’Atikuss
Il y a un achalandage de 18 à 20 % de plus qui se produit tout de suite la première année, ajoute l'entrepreneuse.
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Toutefois, le choix de devenir un économusée après plus de cinq ans d'activité ne se résume pas à un intérêt pécuniaire.
Josée Leblanc souhaite laisser une trace qui perdurera. Je sais que cet emplacement va rester, va me survivre et va être là pour mes enfants et mes petits-enfants.
D’après le reportage de Lambert Gagné-Coulombe