La résidence étudiante autochtone de Sept-Îles inaugurée

Société de Communication Atikamekw Montagnais
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Publié le 30 janvier 2024


Résidence pour étudiants autochtones au Cégep de Sept-Îles en hiver avec jeux pour enfants.

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La résidence Nutshimit à Sept-Îles est conçue pour accueillir des étudiants autochtones et leurs familles.

PHOTO : RADIO-CANADA / PAUL FNTAINE

Publié à 7 h 35 HNE

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Des ministres, des étudiants et des aînés se sont rassemblés lundi pour inaugurer la résidence pour étudiants autochtones Nutshimit au Cégep de Sept-Îles.

Le militant de longue date Paul-Arthur McKenzie a présidé la cérémonie en jouant de son teueikan. Rien de moins qu'un makusham pour inaugurer la résidence Nutshimit, dont le nom signifie à l’intérieur de nos terres.

Des personnes dansent en rond pour inauguré la résidence étudiante autochtone Nutshimit à Sept-Îles.

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Les invités et dignitaires ont formé un makusham, une danse traditionnelle innue.

PHOTO : RADIO-CANADA / PAUL FONTAINE

La résidence comprend un pavillon communautaire et un CPE de 29 places. En tout, 32 logements sont meublés afin d’accueillir des étudiants et leur famille, qui viennent de partout sur la Côte-Nord.

La plupart de nos résidents, ce sont de jeunes femmes monoparentales avec des enfants à leur charge. Des fois, on a des étudiants qui viennent de l'extérieur ou de la Basse-Côte-Nord, qui débarquent de l'avion, qui ont des enfants et un pack sac. La plupart de nos résidents sont de jeunes femmes monoparentales avec des enfants à leur charge. Des fois, on a des étudiants qui viennent de l'extérieur ou de la Basse-Côte-Nord, qui débarquent de l'avion, qui ont des enfants et un packsack, explique le responsable du projet et directeur général de la Société immobilière du Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec (SIRCAAQ), Laurent Odjick.

Pour Evelyne St-Onge, reconnue pour son engagement dans la communauté de Uashat mak Mani-utenam, cette approche est radicalement différente de celle du pensionnat de Maliotenam qu’elle a fréquenté.

Quand on était des pensionnaires, on a été séparés de nos parents, de notre culture, de notre langue, des activités traditionnelles. Et aujourd'hui, c'est complètement différent. Il y a un respect envers les étudiants autochtones et la culture autochtone.

Une citation deEvelyne St-Onge
Les sœurs Anne-Marie et Evelyne St-Onge sourient à la caméra.

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Les sœurs Anne-Marie et Evelyne St-Onge constatent qu'un long chemin a été parcouru depuis l'époque des pensionnats autochtones.

PHOTO : RADIO-CANADA / PAUL FONTAINE

La résidence Nutshimit est une première au Québec, selon la SIRCAAQ, responsable du projet. La conception même des bâtiments est le fruit d'une consultation avec des étudiants innus.

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Le chef de Uashat mak Mani-utenam, Mike McKenzie, croit que le projet favorise la persévérance scolaire des étudiants qui logent dans la résidence. Elle offre un tremplin exceptionnel pour les jeunes parents autochtones qui aspirent à retourner aux études. Chaque retour aux études est un effet multiplicateur dans nos communautés et qui nous rapproche de notre idéal d'autonomie, de guérison et de prospérité, souligne-t-il.

La cohabitation entre peuples est possible

L'emplacement initial du projet avait suscité la controverse lors de son annonce, en 2019. Des résidents craignaient que la valeur de leurs propriétés diminue et que la tranquillité des lieux en pâtisse.

En 2020, le projet a finalement changé de lieu pour s'établir sur les terrains du Cégep de Sept-Îles.

Le maire de l'époque, Réjean Porlier, et Laurent Odjick estiment aujourd'hui qu'il s'agit d'un exemple de collaboration entre les peuples.

Je pense qu’il y avait des mises au point à faire à ce moment-là. Je suis convaincu qu'une grande majorité de la population va être très heureuse de ce qu'il se passe ici aujourd'hui, estime Réjean Porlier.

On peut démontrer que le vivre ensemble des organisations des institutions autochtones en milieu urbain allochtone, c'est faisable. Aujourd'hui, on en est content, ajoute Laurent Odjick.

Une cuisine meublée.

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Les logements, comme ce cinq et demi, sont entièrement meublés et prêts à accueillir des familles.

PHOTO : RADIO-CANADA / PAUL FONTAINE

Une vingtaine d’étudiants ont pris quartier dans les résidences Nutshimit lors de la rentrée scolaire à l’automne 2023. Le projet de 25 millions de dollars devrait ouvrir ses portes en août 2022.

En plus des étudiants autochtones du Cégep de Sept-Îles, ceux du pavillon de l’Université du Québec à Chicoutimi et du Centre de formation professionnelle de Sept-Îles peuvent s’y établir.

D’autres projets similaires doivent voir le jour à Trois-Rivières, Québec et Chibougamau

source: Espace Autochtone

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