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Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
Janv 19, 2024, 07:12 ET
MONTRÉAL, le 19 janv. 2024 /CNW/ - La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a remis à des chefs des Premières Nations et à des leaders Inuit la version simplifiée de la Charte québécoise des droits et libertés adaptée en langues kanien'kéha, innu-aimun, anicinape, cri, inuktitut et atikamekw.
« Remettre aux communautés la Charte simplifiée traduite est l'aboutissement d'une démarche à long terme et un geste important pour la Commission », indique le président de la Commission, Philippe-André Tessier. « Nous avons travaillé avec des traducteurs et traductrices expérimentées pour adapter la Charte en kanien'kéha, innu-aimun, anicinape, cri, inuktitut et atikamekw » a ajouté le président.
« Des traductrices nous ont expliqué avoir dû user de créativité pour désigner des concepts comme « charte », « droit » et « libertés » qui sont des mots qui n'existent pas dans certaines langues autochtones », explique pour sa part Suzanne Arpin, vice-présidente de la Commission. « Nous avons la ferme intention d'adapter la Charte simplifiée dans d'autres langues autochtones », indique-t-elle.
Une Charte en langues autochtones bien accueillie
Le président de la Commission a remis officiellement les six versions en langues autochtones de la Charte simplifiée au chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador Ghislain Picard, alors que Suzanne Arpin avait remis la Charte en langue inuktitute à Pita Aatami, le président de Makivik lors d'une visite dans sa communauté. Monsieur Tessier a également pu remettre la version kanien'kéha à la grande cheffe Kahsennenhawe Sky-Deer du Conseil Mohawk de Kahnawake.
En recevant les Chartes simplifiées en six langues autochtones, le chef Ghislain Picard a indiqué : « Je trouve ça extrêmement significatif comme geste qui témoigne d'un respect envers les personnes autochtones au Québec. » Pour sa part, la cheffe Kahsennenhawe Sky-Deer a déclaré que la Charte en langue kanien'kéha « est un bon outil pour la réconciliation ». Finalement, le président Pita Aatami a indiqué à Mme Arpin que la Charte simplifiée en langue inuktitute sera utile pour vulgariser les droits notamment à travers la radio communautaire.
La Commission a envoyé la Charte simplifiée traduite aux Centres d'amitié autochtone du Québec afin de la rendre disponible aux personnes autochtones vivant en communauté autant qu'en milieu urbain.
« Nous continuerons de distribuer la Charte simplifiée aux autorités des Premières Nations et des Inuit que nous aurons le plaisir de rencontrer », a finalement dit le président de la Commission.
La Commission a réalisé une vidéo de promotion de ces traductions de la Charte avec la poète innue Joséphine Bacon. « Nous avons choisi Mme Bacon parce qu'elle est une grande sage », explique la vice-présidente Arpin. Joséphine Bacon explique « qu'en français, il y a beaucoup de mots comme liberté et racisme. Ces mots-là, on n'en avait pas besoin puisque nous vivions libres sur notre territoire. La Charte simplifiée est un bon outil pour les jeunes d'aujourd'hui. »
Pour voir la vidéo de la remise à la poète Joséphine Bacon https://youtu.be/nOQ_xSsU0wI
Pour lire la Charte simplifiée en PDF dans ses dix versions : cdpdj.qc.ca/chartes
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l'intérêt de l'enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l'application de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics.
Source :
Jack Duhaime
Conseiller en communication
Tél. 438 864-6763
jack.duhaime@cdpdj.qc.ca
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SOURCE Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse